Quelle géostatistique pour des DPE à la localisation incertaine ?
Marc Grossouvre  1, 2, 3@  , Didier Rullière  1, 4, 5@  , Jonathan Villot  4, 6, 7@  
1 : Institut Henri Fayol, Département GMI, Espace Fauriel, 29 rue Ponchardier, 42023 Saint-Etienne
ENS des Mines de Saint-Etienne
2 : U.R.B.S. SAS
U.R.B.S. SAS
3 : Laboratoire d'Informatique, de Modélisation et d'Optimisation des Systèmes
Ecole Nationale Supérieure des Mines de St Etienne
4 : École des Mines de Saint-Étienne
Institut Mines-Télécom [Paris]
5 : Laboratoire d'Informatique, de Modélisation et d'Optimisation des Systèmes
Ecole Nationale Supérieure des Mines de St Etienne, Centre National de la Recherche Scientifique, Université Clermont Auvergne, Institut national polytechnique Clermont Auvergne
6 : Environnement Ville Société
École Normale Supérieure - Lyon, Ecole des Mines de Saint-Etienne, Université Lumière - Lyon 2, Université Jean Moulin - Lyon 3, Institut National des Sciences Appliquées de Lyon, Université Jean Monnet - Saint-Etienne, Ecole Nationale des Travaux Publics de l'Etat, Ecole Nationale Supérieure d'Architecture de Lyon, Centre National de la Recherche Scientifique
7 : Institut Henri Fayol
Ecole des Mines de Saint-Etienne

Planifier la transition énergétique requiert des décideurs une connaissance approfondie de leur territoire. Ce dernier est étudié à travers des données collectées de sources multiples, à diverses échelles et sous des contraintes de confidentialité. Ces données renseignent des objets, tels que les bâtiments. Ainsi, étudier la performance énergétique des bâtiments demande d'apprendre des Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) réalisés, lesquels sont publiés avec un géolocalisation à adresse postale dont la position est incertaine. Ce travail montre que l'apprentissage des DPE observés pour prédire les DPE manquants peut être envisagé comme un problème d'interpolation spatiale. Il propose une manière de traiter le DPE en tant qu'information géolocalisée et de prédire sa valeur à l'échelle du bâtiment. La méthodologie du krigeage est appliquée à des champs aléatoires observés à des emplacements aléatoires pour trouver le meilleur prédicteur linéaire non biaisé (BLUP). Ce nouveau modèle, appelé krigeage de mixtures, estime une moyenne et une variance du DPE pour un bâtiment non observé. Ces estimations fournissent aux décideurs une valeur attendue du DPE ainsi qu'une incertitude sur la prédiction. Le cas spécifique d'une ville française est pris comme exemple. Des applications sur des données simulées sont aussi présentées, suggérant que le krigeage de mixtures puisse être utilisé plus largement pour contrôler la propagation d'incertitude. L'ensemble du travail depuis la collecte des données jusqu'à la production cartographique en passant par la modélisation et l'optimisation a été codé en R.


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